Le lundi 5 mai, la classe de 3ème C et moi-même sommes allés au théâtre Anthéa pour voir l’adaptation théâtrale d'un roman de Victor Hugo. La pièce intitulée L'Homme qui rit raconte l'histoire tragique de trois personnes possédant chacune une particularité.
Nous avons eu la chance d'assister à une répétition générale de la troupe alors qu’il s’agit d’une représentation qui n’est généralement pas ouverte au public. Nous avons pu nous rendre compte de tout le travail mis en œuvre pour préparer ce spectacle.
La salle était plongée dans un noir complet, ce qui créait une certaine ambiance. La scénographie et les lumières étaient particulièrement travaillées en 3D, ce qui nous transportait aisément à une époque à l’atmosphère romantique chère à Victor Hugo. La musique était omniprésente dans cette création, ce qui donnait l’impression au spectateur d’être comme dans une salle de cinéma.
Je fus tout d'abord surprise de l'entrée en scène du comédien principal car je ne m’y attendais pas à ce moment-là. Le personnage d'Ursus s'avance en premier sur le devant de la scène. Il raconte avec précision l'histoire qui débute par une terrible nuit d’hiver, lorsqu'il recueille dans sa roulotte deux enfants abandonnés dans le froid et tenaillés par la faim : une petite fille aux yeux gelés, Déa, et un garçon du nom de Gwynplaine, qui a été horriblement défiguré par des trafiquants d’enfants. L'enfant au visage tailladé d’un rictus monstrueux deviendra rapidement le célèbre « Homme qui rit », une vedette incontestée des foires, jusqu’au jour où ses origines refont surface et que la Chambre des Lords le réclame.
J’ai largement été impressionnée par leur interprétation. Sans jamais s’essouffler, ni écorcher un mot, les comédiens récitent leur texte avec émotion et conviction. Il est vrai que certains détails ne m'ont pas plu, comme le maquillage du "sourire de l'ange" qui n'était pas perfectionné et ne semblait pas réel. De même, la première rencontre entre le spectateur et le couple Déa-Gwynplaine ne m’a pas convaincue. Les acteurs étaient lovés dans un cerceau suspendu au centre de la scène. Cette approche destinée à les rassembler dans un "cocon" m’a semblé manquer de pertinence en raison du manque d'habilité des comédiens à se tenir au cerceau.
Mais ceci ne révèle que des imperfections matérielles, et le travail incroyable qu'ont fourni les acteurs est tout à fait respectable. Bien que la pièce ne soit pas complètement au point, elle évoluera et se perfectionnera lors des différentes répétitions à venir car elle reste une adaptation intelligente de l’œuvre de Victor Hugo.
C’est avec leur cœur que les comédiens montent sur scène et cela, je l'ai ressenti tout au long de la représentation. J'ai donc aimé cette pièce, particulièrement pour son histoire. Une oeuvre subtile comprenant de la noirceur et de la tragédie. Un univers fascinant, poignant : celui d’un conte funèbre et envoûtant.
Gaëlle Dekyndt, 3ème C.